Le lac Inlé mesure 21 km de long sur 11 km de large. Selon la légende, deux frères sont venus du sud du pays pour servir un seigneur shan, ce dernier fut si satisfait de leur zèle qu'il fit venir 36 autres familles du sud. Tous les Inthas du lac Inle, soit environ 70.000 personnes descendraient de ces familles.
On accède au village d'Inthein en traversant, en pirogue à moteur, un étroit canal envahi de roseaux. A terre, nous découvrons des stupas délabrés, vieux de plusieurs siècles, laissés à l'abandon dans la végétation. Nous sommes seuls et Indiana Jones n'est pas loin...Tim, tim, tim, tim, tim, tam, tam, tam...
Parfois, c'est "no spaghetti blouse", d'autres fois, c'est "no string blouse", ceci est un code secret pour accéder au temple. Toute personne qui ne saurait le traduire sera explusé et retournera à la case départ.
1054 zedi (stupas) se dressent au sommet de la montagne. Nous les avons compté. Ce chiffre est le mot clef pour ouvrir les portes magiques de la paya Shwe Inn Thein qui se trouve à côté.
La résolution de ce mystère nous permet d'être télétransportés (en pirogue) à la paya Phaung Daw Oo, le site religieux le plus sacré du sud de l'état shan. Un seul bémol, une partie de l'accès est interdit aux femmes. Pas le temps de changer de sexe, alors seuls Julien et Roméo partiront découvrir le mystère de cette pagode.
Il faut deviner ce que représente ces cinq formes. Roméo pense aux chocolats de Pâques. Nous sommes le 1er mai. Les cloches sont passées en France, mais pas en Birmanie.
Julien ajuste ses lunettes orange et noir ultra sport et parvient à deviner. Ils s'agit des cinq bouddhas qui ont été recouverts de feuilles d'or par les fidèles. Au fils des décennies, ils sont devenus des masses informes.
Ce mystère étant résolu, nous avons le droit de remonter sur la pirogue.
Dans ce monde non imaginaire, les maisons sont construites sur pilotis et les habitants se promènent en barque.
Les Inthas ont créé des jardins originaux. Ils cultivent fleurs, tomates, courges et autres fruits et légumes sur des tuteurs en bois soutenus par des tapis flottants de végétation. Julien n'a pas réussi à reconnaitre la courgette, il a un gage.
Ici, la pêche est un art. Les pêcheurs sont des accrobates. Ils font glisser leur embarcation en s'aidant d'une jambe.
Le gage de julien est de les imiter. Il y parviendra à la perfection et achèvera sa prestation par une magnifique arabesque (photo ci-dessous à l'appui).
Le Kyaung Shwe Yaunghwe date de 1907 et est construit en teck.
A coté du temple, une annexe renferme des centaines de bouddhas. Dessous sont inscrit les noms des donateurs. Les donations permettent d'acquérir du mérite (croyance selon laquelle chaque acte mérite une compensation. Il faut amasser de bonnes actions pour annuler les mauvaises et améliorer sa renaissance future).
Le lac Inle est aussi l'occasion d'effectuer de jolies escapades en vélo. A Maing Thauk, se trouve le marché des cinq jours. Certains vendeurs ambulants viennent en barque. Un peu plus bas, un pont en bois de 400 mètres relie la ville au rivage.
Au Myanmar, le Coca-Cola est dégueulasse comme partout ailleurs, mais il est produit avec amour et passion comme indiqué ci-dessous.
A quatre sur une moto où à trois sur un vélo, nous savourons notre liberté.
Après la Thaïlande et le Laos, la nourriture du Myanamar paraît fade et grasse. Par contre, nous (surtout Julien) aurons un véritable coup de coeur pour la nourriture indienne présente dans chaque ville que nous avons traversée. Julien apprendra à cuisiner le Tikka Massala, et Roméo à cuire les nans.
Dans la guesthouse, c'est la fête. Roméo et Irène deviennent amis avec les enfants de la maison et les voisins.