Jours 139, 140, 141, 142, 143, 144 et 145 : la Zona Cafetera (Salento et Filandia)
A Salento, nous redécouvrons la sensation de l'eau de pluie qui tombe sur la tête, les joies des vêtements humides, la brume et un thermomètre qui culmine à 15 degrés, comme à Saint-Brieuc au mois de juillet. Nous sommes un peu chez nous, sauf qu'il n'y a pas fenêtre à notre logement, mais simplement des volets qui laissent passer l'air frais la nuit. Glagla.
A part ça, la ville est l'une des destinations les plus prisées du pays. Un incontournable des circuits touristiques en raison des plantations de café établies au coeur d'une nature spectaculaire.
Les palmiers de cire de la vallée de Cocora sont l'un des emblèmes du pays. Nous les découvrons au cours d'une randonnée de cinq heures.
Nous avons également visité une finca de café, guidés par un quinquagénaire vénézuélien ayant fuit son pays et la misère. Il nous apprend que le café se cultive à une altitude idéalement comprise entre 1.500 et 2.000 mètres.
Après quatre jours à Salento, nous mettons la cap à l'Ouest, à une vingtaine de kilomètres de là, à Filandia. Les deux villes se ressemblent beaucoup, sauf que la seconde attire nettement moins de touristes et nous apparaît plus authentique.
Comme de nombreuses villes colombiennes au relief escarpé, Filandia possède son mirador. De là-haut, la vue est superbe.
Emblème de la région, la Jeep Willys est omniprésente. Même lorsqu'il s'agit d'effectuer les transports scolaires.
Autre moyen de transport très prisé ici, le cheval. Pour le plus grand bonheur de Roméo. Et le malheur de Johanne, qui a catégoriquement refusé de monter et a suivi la progression des cavaliers en poussant Irène dans sa poussette sur des chemins cahoteux et pentus (avant de revenir en moto, la poussette à la main et Irène dans les bras), éreintant.
Dans un bar, nous avons découvert le tejo, l'un des sports nationaux. Sorte de palet nantais, ce jeu consiste à envoyer un projectile sur une cible en terre glaise. L'objectif est d'atteindre le centre, où sont disposés en cercle des sachets de poudre, qui explosent lorsqu'ils sont percutés par le palet. S'il y a des volontaires pour y jouer avec nous lors de notre retour (Christophe, on veut bien de la poudre à canon)...