Jours 155, 156, 157, 158, 159, 160 et 161 : Mocoa et Pasto (Hasta Luego Colombia)
Avant de relater la fin de notre périple colombien, quelques mots pour vous dire que nous avons récupéré notre matériel auprès de la police équatorienne. Johanne a su convaincre un juge de nous restituer nos appareils. Victoire.
Mais avant de pénétrer dans le pays aux 70 volcans, nous avons achevé neuf semaines de voyage en Colombie à Mocoa et Pasto. Nous ne sommes restés qu'une nuit dans la première ville (l'une des portes d'entrée de la forêt amazonienne) parce qu'il y avait beaucoup trop d'insectes à notre goût, accrochés dans des toiles d'araignée au plafond de l'hôtel.
Nous sommes sans doute passés à côté de très jolies balades, mais nous avons quand même emprunté "le Trampoline de la Mort" : la route magnifique et très étroite, qui relie Mocoa à Pasto, à travers la montagne. Cinq heures de voyage à l'arrière d'un pick-up, assis dans le sens opposé à la route, sur des sièges très glissants, où nous avons eu la joie de respirer les gaz d'échappement du véhicule, puis de greloter dans le froid. Un grand moment de bonheur. Et dire que nous aurions pu être confortablement installés à l'avant contre 3 € de plus...
A Pasto, nous avons logé six nuits dans l'auberge tenue par Anthony et Monica, un couple franco-colombien adorable. Ils nous ont fait découvrir cette région, rurale, très peu touristique et isolée du reste du pays.
Ici, contrairement aux autres villes du pays, il n'y a pas de place Bolivar. Les habitants se sont opposés au héros national de l'indépendance, choisissant de se ranger derrière les Espagnols. Plus de deux cents ans après, l'Etat colombien et le département du Narino ne sont toujours pas réconciliés selon Anthony ; le premier portant peu d'intérêt au second. Ainsi, il y a officiellement 400.000 habitants à Pasto. Seulement le dernier recensement ici date des années 1970 et il y aurait plus vraisemblablement 800.000 habitants dans la ville.
Comme à Bogota, Carthagène, ou Medellin, nous avons assisté à un spectacle du feu rouge. Cette fois-ci, pas de jongleurs, ni de danseurs, mais un athlète portant son vélo sur sa tête.
Pâtisserie roulante et glace maison, fabriquée avec du lait et du sucre, dans un saladier en cuivre, lui-même posée dans un sur un bac à glace.
Pour atteindre le pueblo de Sandona un dimanche, nous avons dû jouer des coudes. Les camionnettes et les bus menant à ce joli village étaient en effet pris d'assaut depuis la route, avant même leur arrivée au terminal de transport. Après nous être convertis aux habitudes locales, nous avons nous aussi réussi à dénicher deux places.
Autre balade très agréable, la laguna de la Cocha. Nous sommes restés toute la journée en compagnie de la Morlaisienne Justine (rencontrée à l'auberge et qui voyage en Colombie depuis six mois), de son amie colombienne Chrystal et du chien Harengsel. Une belle journée.
Avant de quitter la Colombie, toute la famille est passée chez le coiffeur.
Dernière halte sur le chemin de l'Equateur : Ipiales, située à 7 km de la frontière, et son spectaculaire sanctuaire de Las Lajas, bâti dans un canyon.
Moment d'émotion au moment de quitter un pays qui nous aura offert beaucoup de bonheur.